La Commission européenne a autorisé mercredi de son propre chef l’importation dans l’UE pour la commercialisation de six maïs génétiquement modifiés destinés à l’alimentation humaine et animale, soulevant les protestations des écologistes.
Bruxelles a pris cette décision faute d’accord entre les Etats membres sur une position commune sur ce sujet sensible.
«La Commission fait une proposition pour autoriser la commercialisation. Les Etats doivent (ensuite) se prononcer à la majorité qualifiée et s'ils ne parviennent pas à s'entendre pour ou contre, la Commission est obligée de les autoriser», a expliqué un de ses porte-parole, rappelant les règles en vigueur au sein de l'UE.
Il s’agit de trois maïs hybrides développés par le groupe américain Pioneer, de deux maïs transgéniques de la firme Monsanto et d’un autre du groupe suisse Syngenta, numéro mondial de l’agrochimie.
La Commission à qui revenait le dernier mot a tranché mercredi en donnant son feu vert «pour sortir de l'impasse», a souligné le porte-parole. Les autorisation sont valables dix ans.
Destinés à l'alimentation
Les maïs concernés sont destinés surtout à l’alimentation animale et ont obtenu un avis scientifique favorable. Cette autorisation va surtout permettre d’éviter le blocage des cargaisons de maïs naturels destinés au marché européen sous prétexte qu’ils seraient contaminées par des OGM, a précisé la Commission.
Dans le passé une telle situation avait provoqué un début de pénurie pour l’alimentation du bétail en Europe.
La