L'accès à l'eau potable reconnu comme un droit humain par l'ONU est une «avancée historique», a déclaré jeudi la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, estimant qu'ainsi, les pays concernés ne pourront plus se retrancher derrière le seul argument du manque de moyens.
«C'est vraiment une avancée historique. C'est la première cause de mortalité, et personne n'en parle», a-t-elle dit à l'AFP.
Après plus de 15 ans de débats, l'Assemblée générale des Nations unies a voté mercredi une résolution rédigée par la Bolivie déclarant que «le droit à une eau potable propre et de qualité, et des installations sanitaires est un droit de l'Homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie».
«Ce n'est pas le manque d'eau qui tue, c'est l'eau sale»
«Cela implique que tous les pays qui ont une ambition démocratique doivent maintenant essayer de se donner les moyens, ou de structurer leur organisation, pour répondre à cette attente», a poursuivi Chantal Jouanno, assurant que la question de l'accès à l'eau «n'est pas fondamentalement un problème économique».
«Ce n'est pas le manque d'eau qui tue, c'est l'eau sale. C'est le fait qu'on n'ait pas organisé l'entretien des puits et l'assainissement autour des communautés locales», a-t-elle ajouté. Le «nerf de la guerre, c'est de travailler la gouvernance, plus que l'argent».
Aussi, selon elle, «la reconnaissance de ce droit permet de sortir de cet argument systématique qui fait qu'on disait: on a pas les moy