Russie, pays de tous les extrêmes. Après un hiver glacial, la Fédération russe est à feu et à cendres depuis quelques semaines. Lundi, les températures ont atteint 37,5 °C, record absolu depuis cent trente ans que les Russes les enregistrent. Face à l’urgence, le président russe, Dimitri Medvedev, a fait appel, vendredi, à l’armée. Le bilan, vraisemblablement sous-estimé, fait état de 29 morts et plus de 900 habitations ont été détruites. A Moscou, le bitume fond sous le soleil, tandis que les tourbières en feu dans les environs emplissent les rues d’une âcre fumée jaune. La sécheresse sévit en Russie occidentale et méridionale : 27 régions (sur 89) ont déclaré l’état d’urgence et 32% des terres agricoles ont déjà été touchées, soit 10,3 millions d’hectares.
Alexeï Yarochenko, directeur du département forestier de Greenpeace Russie, estime à 1 million le nombre d'hectares de forêt enflammés. Le feu a déjà détruit plus d'arbres que la coupe industrielle annuelle.«Le problème, c'est que depuis quelques années, le service des gardes forestiers a été supprimé en Russie», dit Yarochenko. Résultat : aucune prévention dans des forêts sèches comme des bottes de foin et pénurie de spécialistes qualifiés pour diriger les opérations d'extinction. «L'Etat est dépassé, personne ne sait quoi faire. Medvedev a fait appel à l'armée et aux forces spéciales, mais elles ne sont pas qualifiées pour ce genre d'exercice», précise l'expert.
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