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Analyse

Impact sur la biodiversité, des dommages longs à évaluer

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Pour la première fois, les chercheurs disposent d’une étude répertoriant la faune marine avant le désastre.
publié le 3 août 2010 à 0h00

Depuis l'incendie, le 20 avril, de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon, 365 à 715 millions de litres de pétrole se seraient écoulés dans le golfe du Mexique, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Seul un quart aurait été récupéré par BP, grâce aux incendies contrôlés et aux 4 000 navires écumeurs déployés. Quel sera l'impact écologique de cette marée noire, la «plus grande» jamais subie par les Etats-Unis selon l'AIE?

«L'administration américaine a mis en place un système de mesure de la pollution de l'air, de l'eau et des sédiments», explique à Brest Christophe Rousseau, directeur adjoint du Cedre, le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux, créé en 1978 à la suite du naufrage de l'Amoco Cadiz.«Mais il faudra des mois avant de pouvoir obtenir des résultats, note-t-il. Pour les marées noires, les échéances significatives, du point de vue environnemental, c'est deux, cinq et dix ans.» Quelque 944 km de côtes ont été souillés et environ 217 km2 des eaux territoriales américaines du golfe - soit près d'un tiers - interdites de pêche jusqu'à vendredi. BP aurait aussi comptabilisé 2 600 oiseaux, mammifères et tortues marines morts. «Mais cela ne dit rien de l'impact à long terme sur les écosystèmes», souligne le chercheur du Cedre. Rien sur l'évolution et la reproduction des espèces. Encore moins sur la manière dont le plancton a été aff