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Analyse

La France au régime sec

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Alors que les mesures de restriction s’étendent, la question de la gestion de l’eau revient en force.
Le maïs, grand consommateur d'eau. (REUTERS)
publié le 6 août 2010 à 0h00

«Les réserves en eau continuant de se réduire et la consommation d'eau potable restant très importante, de nouvelles restrictions sont apparues nécessaires […], afin de préserver, au mieux, les ressources encore disponibles.» Mardi, la préfecture de Vendée a encore renforcé les mesures d'économies d'eau : restriction de l'irrigation, interdiction d'arroser les pelouses, de remplir les piscines, d'utiliser des douches de plages, d'arroser les fleurs entre 8 heures et 20 heures… Une liste parmi d'autres : à ce jour, 46 départements ont pris des arrêtés de restriction d'eau. Pas encore un record, mais plus que la moyenne. Une tension entre les ressources et les besoins qui devient chronique en France.

La situation est-elle exceptionnelle ?

Il n'y a pas de phénomène météo hors norme qui viendrait tout expliquer. Juste un peu moins de pluie sur des nappes déjà pas bien remplies. «Ce qu'on appelle les précipitations efficaces, celles qui participent au remplissage des nappes, sont globalement en déficit sur la France depuis septembre», explique Jean-Michel Soubeyroux de Météo France. Résultats : les ressources en eau souterraine étaient en baisse au 1er juillet sur 70% des points suivis, particulièrement sur le Bassin parisien, le Nord-Est et le Centre. La nappe de calcaire de Champigny, en Ile-de-France, est dans une «situation critique», après six hivers consécutifs de précipitations inférieures à la normale. Or, cette nappe e