Feu et nucléaire ne font pas bon ménage. Depuis quelques jours, les inquiétudes grandissent concernant l’impact des incendies sur les sites nucléaires russes et les zones contaminées par différents accidents atomiques. Il a fallu attendre hier pour que les autorités reconnaissent que 4 000 hectares affectés par Tchernobyl avaient brûlé mi-juillet, tandis que 1 400 hectares se sont consumés dans la région de Tchéliabinsk où l’état d’urgence a été décrété vendredi. Là-bas, le gigantesque complexe de Mayak, qui accueille une usine de retraitement, cinq réacteurs et plusieurs entreposages de déchets, est encerclé par les incendies, mais aussi par des terres contaminées.
«Il y a les cartes de la pollution radioactive et les cartes des incendies, chacun peut les superposer. Comment pourrait-on nier cette information ?» s'est interrogé le service fédéral de surveillance des forêts sur son site. A la frontière avec l'Ukraine et la Biélorussie, à Briansk, 28 feux ont ravagé 270 hectares. Kalouga et Toula, autres territoires contaminés, ont aussi subi les assauts des flammes. Les centres de Snejinsk (dans l'oblast de Tchéliabinsk) et de Sarov (à 500 km à l'est de Moscou), où l'on fabrique des armes atomiques, font l'objet d'une surveillance accrue.
Puis reste le cas, plus préoccupant, de Mayak, à 1 500 km à l'est de Moscou, à côté de Tchéliabinsk. Perdu au milieu de forêts, de prairies et de rivières, ce gigantesque complexe nucléaire abrite une usine de retraitement, cinq réac