Semences paysannes, critique de la science, justice climatique… La moisson 2010 de la 11e université d'été d'Attac (Libération de vendredi), qui s'achève aujourd'hui, a abordé de nombreuses thématiques environnementales, au milieu des plus attendus débats consacrés aux retraites, l'euro ou la finance. Depuis plusieurs années, Attac a opéré un virage vert en tentant de lier questions écologiques et sociales. Très mobilisée à Copenhague, pendant le sommet onusien sur le climat de décembre 2009, et en partie à l'origine de l'hybridation des mouvements sociaux avec la galaxie écologiste, l'association souhaite redonner un enjeu au sommet climat de Cancún, fin novembre.
Religiosité. Après la débandade du sommet danois, la société civile a fait profil bas. Et les négociations balancent entre statu quo et rétropédalage. «Copenhague était vendu comme le sommet de la dernière chance, assure Nicolas Haeringer, responsable de la revue Mouvements (1). Et comme il a échoué, il était difficile de remobiliser derrière.» Pourtant, entre le Danemark et le Mexique, les altermondialistes ont fait une halte fin avril à Cochabamba, en Bolivie, contre-sommet climat voulu par le président Evo Morales. Près de 30 000 personnes y ont élaboré un texte, désormais articulé au sein des négociations officielles. Outre la reconnaissance d'une «dette écologique» et des objectifs de réchauffement maximum inférieurs à 2°C, la déclaration de Cochabamba pose le prin