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Le Giec sous pression pour changer d’ère

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Climat. Un rapport commandé par l’ONU prône une réforme de l’organisme en terme d’organisation et de communication, tout en louant sa compétence.
publié le 31 août 2010 à 0h00

Etre prix Nobel de la paix ne met pas à l'abri des leçons. Un rapport, commandé par les Nations unies et rendu public hier, invite ainsi le Giec, Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, nobellisé en 2007, à réformer son organisation et ses méthodes «en profondeur». En mars, en pleine polémique climatosceptique, Ban Ki-moon avait chargé l'Interacademy Council (IAC), composé de quinze académies des sciences de différents pays, de se pencher sur les méthodes de travail du Giec. Après la déception de Copenhague, l'heure était à la suspicion, entre les mails piratés du «Climategate» et la «regrettable erreur», reconnue en janvier par le Giec, à propos du recul accéléré des glaciers de l'Himalaya. Depuis, une enquête a blanchi les chercheurs mis en cause dans le Climategate (Libération du 9 juillet).

«Succès». Le rapport de l'IAC commence par reconnaître que «la méthode utilisée par le Giec pour ses évaluations périodiques a été globalement couronnée de succès», et ne remet donc pas en cause les grandes conclusions des chercheurs. Mais il pointe aussi la «réponse lente et inadéquate du Giec à la révélation d'erreurs», et le presse donc de revoir ses méthodes, son organisation et sa communication. «Travailler sous l'œil attentif du public requiert une direction forte, la participation ininterrompue et enthousiaste des meilleurs scientifiques, et un engagement à la transparence, estime Haro