C'est sans grande publicité que l'Inspection générale des finances (IGF) a mis en ligne, vendredi, son rapport sur la filière photovoltaïque. Il faut dire que sa première préconisation est en vigueur depuis trois jours : la baisse (en moyenne de 12 %) des tarifs d'achat par EDF de l'électricité photovoltaïque. Une baisse, la deuxième depuis janvier, annoncée il y a quinze jours par le gouvernement. D'emblée, le rapport souligne que le photovoltaïque est «la plus coûteuse des sources d'électricité renouvelables en l'état de la technologie». «Le rapport n'est pas tendre avec la filière, constate Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l'énergie. Il y a un net changement de vocabulaire : ce qui était considéré comme un vivier de croissance verte est désormais vu comme une niche fiscale.»
Chargé d'expliquer la flambée des demandes de raccordement fin 2009, le rapport pointe l'écart entre des tarifs d'achats élevés et des prix des panneaux en baisse. Mais il égratigne aussi le gouvernement, soulignant le «délai entre l'annonce de la baisse des tarifs et sa réalisation», en janvier 2010. Un flottement qui avait laissé la spéculation s'installer. L'IGF estime que cette baisse de janvier n'était «pas suffisante» et évalue le coût du rachat de l'électricité des futures installations photovoltaïques à près de 90 milliards d'euros sur trente ans. Tout en soulignant qu'en parallèle «la stratégie de construction d'une filière indust