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Merkel veut allonger la durée de vie des centrales nucléaires allemandes

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Manifestation contre le nucléaire devant les bureaux de la Chancelière Angela Merkel, le 5 septembre à Berlin. (© AFP Odd Andersen)
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publié le 6 septembre 2010 à 12h02
(mis à jour le 6 septembre 2010 à 12h04)

La chancelière allemande Angela Merkel a lancé l'une de ses batailles les plus rudes en faisant péniblement adopter par sa coalition conservateurs-libéraux un allongement de la durée de vie des centrales nucléaires. Un projet très impopulaire outre-Rhin.

Il a fallu une douzaine d'heures de négociation pour qu'Angela Merkel mette ses lieutenants d'accord et tienne l'une de ses principales promesses électorales à l'industrie du pays: faire tomber la date butoir de 2022 fixée pour la fin du nucléaire civil en Allemagne par ses prédécesseurs Verts et sociaux-démocrates.

Berlin va accorder aux 17 réacteurs du pays un sursis supplémentaire de douze ans en moyenne, allant de huit ans pour les plus anciens, construits avant 1980, à 14 ans pour les plus récents.

En appliquant cette fourchette, le plus «jeune» réacteur allemand, celui de Neckarwestheim 2, construit en 1988, s'arrêterait de tourner autour de 2040.

Compromis

Mais ces dates sont loin d'être fermes, car le gouvernement ne raisonne pas en années mais en quantités d'électricité allouées à chaque réacteur. Avec ce système, les opérateurs pourraient condamner plus rapidement les vieilles centrales et transférer les quotas ainsi «gagnés» sur des réacteurs récents.

La discussion a été laborieuse au sein du gouvernement, entre le ministre de l'Economie, qui exigeait une vingtaine d'années de rallonge, et le ministre de l'Environnement, qui ne voulait pas entendre parler de plus de huit ans.

Autre compromis: la probable limitation à six ans du p