Les uns après les autres, ils ont eu presque les mêmes mots, les mêmes injonctions. A l'ouverture, hier, du sommet sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) à New York, les chefs d'état qui se sont succédé à la tribune de l'ONU ont témoigné de leurs bonnes intentions avec un seul et unique mot d'ordre : «La mobilisation générale.» Parmi les premiers à intervenir, Nicolas Sarkozy a rappelé les promesses faites en 2000 par les gouvernements de réduire de moitié l'extrême pauvreté et la faim dans le monde d'ici 2015. «Beaucoup de progrès ont été réalisés, mais le chemin qui reste à accomplir est encore immense», a-t-il affirmé.
«Taxe infime». Le président français a annoncé que Paris, le deuxième contributeur du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, allait augmenter sa contribution de 20% au cours des trois prochaines années. «Nous souhaitons que l'ensemble des pays se mobilisent davantage. Avant la fin de mon discours, trente enfants en Afrique seront morts de paludisme.» Surtout, Nicolas Sarkozy s'est fait l'avocat des fameux financements innovants, qui doivent permettre aux pays riches de relancer une aide publique au développement, toujours aussi fragile.
Malgré l'opposition connue de plusieurs Etats membres de l'ONU, notamment des Etats-Unis, Sarkozy a mis sur la table le dossier d'une taxation sur les transactions financières, en rappelant qu'il allait promouvoir cette idée lors d