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Libération

Déchets nucléaires : EDF trouve la facture salée

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publié le 7 octobre 2010 à 0h00

EDF n’aime pas les mauvaises surprises. Voilà pourquoi le géant de l’électricité s’inquiète ouvertement du montant final du futur site d’enfouissement de déchets radioactifs qui doit ouvrir en 2025. En 2005, la douloureuse a été évaluée à 15 milliards d’euros. Désormais, on évoque 35 milliards… Principal producteur de déchets, l’exploitant doit s’acquitter de 80 % de la facture, 16 % incombant au CEA (Commissariat à l’énergie atomique) et 4 % à Areva. Toute hausse serait donc malvenue pour l’entreprise à la comptabilité déjà malmenée par les surcoûts de l’EPR.

Pourquoi ça énerve EDF ?

Quelle que soit la facture, les producteurs de déchets doivent la provisionner pour trente ans. Pour EDF, l'idéal serait de prendre la main sur ce dossier, histoire de maîtriser les coûts. Petit hic : c'est à l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) de gérer le dossier. En gros, 40 % seront dévolus à la construction du site, 40 % à son exploitation tandis que les 20 % restants correspondent à des taxes. «L'enveloppe finale sera valable pour cent ans d'exploitation», précise François-Michel Gonnot, patron de l'Andra et futur maître d'ouvrage et exploitant du site. Si on connaît déjà son emplacement (à 30 km du labo de Bure, dans la Meuse), on ignore encore ses spécifications finales qui doivent être validées par l'Autorité de sûreté du nucléaire vers 2012.

Qu’est-ce qui fait grimper la facture?

Les exigences de sûreté. Or, EDF sait très