«La surconsommation du Nord se fait à crédit sur les ressources du Sud.» Voilà une des idées centrales du rapport Planète vivante 2010, publié hier par le WWF (1). Réalisée avec le Global Footprint Network et la Société zoologique de Londres, l'étude s'articule autour de deux indicateurs : l'empreinte écologique et l'indice planète vivante (IPV). Un pour l'espace, l'autre pour les espèces.
L'empreinte écologique additionne les surfaces nécessaires pour fournir les ressources renouvelables (alimentation, bois…), pour absorber le CO2, et enfin celles occupées par les infrastructures. Conclusion : les Terriens vivent au-dessus de leurs moyens. Nous consommons une planète et demi par an, ce qui veut dire qu'il faudra un an et demi pour régénérer les ressources consommées en 2007, année de référence. La tendance est à deux planètes pour 2030. Principaux responsables : le carbone et l'alimentation. Si, comme prévu, l'empreinte la plus forte se trouve dans les Emirats, aux Etats-Unis et en Europe, le rapport souligne pour la première fois la montée en puissance des pays émergents dits «Bric» (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Second indicateur, l'IPV suit les évolutions de 8 000 vertébrés. Sa diminution est d'environ 30% entre 1970 et 2007, et même de 60% dans les pays tropicaux. «Si la biodiversité décline dans les tropiques, c'est lié à la pression sur les ressources qui vient de la consommation des pays tempérés», souligne le WWF. Qui appelle les pays rich