C’est une claque pour Claude Allègre, mais en habitué du phénomène l’ancien ministre de l’Education n’en a cure. Le rapport rendu hier par l’Académie des sciences à la ministre de la Recherche, Valérie Pécresse, réfute ses thèses sur le climat ainsi que celles de son disciple, Vincent Courtillot, le directeur de l’Institut de physique du globe.
Dans ses conclusions, l'Académie des sciences confirme en effet «une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003», l'attribue «principalement à l'augmentation de la concentration de C02 dans l'atmosphère» et «à un moindre degré des autres gaz à effet de serre». Coupable, selon l'Académie :«Incontestablement, l'activité humaine.» Quant à l'activité solaire, qui «a légèrement décru en moyenne depuis 1975», l'Académie considère, contrairement à Vincent Courtillot, qu'«elle ne peut être dominante dans le réchauffement observé depuis 1975».
Le rapport a été adopté à l'unanimité, c'est-à-dire avec la propre voix de Claude Allègre, géochimiste membre de l'Académie des sciences. «Il a le droit d'évoluer», a sobrement commenté le président de l'Académie, Jean Salençon. Claude Allègre lui-même trouvait le moyen, hier, d'affirmer qu'il avait signé parce que ses «positions avaient été prises en compte», tout en ajoutant aussitôt : «Je dis toujours la même chose, je dis que le rôle exact du CO2 sur le climat n'est pas démontré.» Compren