Non loin de Nagoya pousse la «forêt Toyota». Les branches du géant japonais étaient jusque-là les dizaines de filiales de son empire. Ce sont aussi, désormais, celles des arbres de sa vraie forêt, non loin de son fief, Toyota-City. Une forêt qui n’a d’autre but que la régénération et la protection de ses espèces vivantes.
Durant le sommet de Nagoya sur la biodiversité, qui s’est achevé vendredi, le constructeur nippon n’a pas manqué de rappeler qu’il finance aussi un programme de conservation de l’habitat de 26 000 petits pingouins en Australie et d’une espèce rare et menacée de perroquets au Brésil, tout en combattant la désertification en Chine et en restaurant des forêts abîmées aux Philippines… A Nagoya, la biodiversité est souvent apparue dans sa dimension économique. Pour des milliers d’entreprises, jusqu’aux plus puissantes, la planète et ses ressources sont désormais un terrain de chasse.
Une tendance qui inquiète nombre d'ONG. Ainsi, au Japon, racheter des hectares de forêt est le dernier truc en vogue. C'est ce que fait l'ONG Kumamori, qui acquiert au fil des ans, grâce aux dons, des pans entiers de forêts pour veiller sur sa faune (ses ours surtout) et sa flore. «Nous sommes propriétaires de douze forêts à ce jour, de presque 2 000 hectares», précise Mika Okuno, représentante de l'association. Quant au géant Mitsubishi, il répare aujourd'hui ce qu'il a détruit naguère. «En Malaisie, nous aidons à l'heure actuelle à revitaliser une forêt dont nous coupio