Le train de déchets radioactifs parti vendredi de Normandie à destination de l'Allemagne s'est de nouveau arrêté pour une très longue pause technique aussitôt après avoir franchi la frontière, stationnant longuement en gare de Kehl.
Après avoir franchi, peu avant 14 heures, la frontière en catimini au pont de Kehl pour éviter des manifestants qui l'attendaient plus au nord, le convoi, composé de 14 wagons contenant 123 tonnes de déchets nucléaires vitrifiés, s'est arrêté quelques centaines de mètres après.
A la sortie de la gare de Kehl, il a longtemps stationné, apparemment pour une nouvelle escale technique normale, selon l'un des nombreux policiers allemands présents sur place. Un wagon destiné à transporter les membres des forces de l'ordre, placé à la fin du train, a notamment été détaché. A la place, les cheminots allemands ont attelé pas moins de six wagons transportant des policiers.
Les forces de l'ordre ont auparavant modifié par deux fois, et à la dernière minute, le trajet du train, qui devait passer la frontière à Lauterbourg (Bas-Rhin), plus au nord. Mais des centaines de manifestants bloquaient les voies du côté allemand.
Lors du dernier convoi de déchets radioactifs, en 2008, le train était resté bloqué de nombreuses heures à Lauterbourg, le temps d'évacuer tous les manifestants qui s'étaient enchaînés aux rails.
Ce changement pour passer la frontière était le second par rapport au trajet initial pressenti par les associations écologistes Greenpeace et «Sortir du