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Libération
Libé des philosophes

De la vulnérabilité au changement du climat

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A Cancun, mercredi (REUTERS)
par Ali Benmakhlouf
publié le 2 décembre 2010 à 0h00

La réussite du sommet de Cancún dépend moins des déclarations de principes que de principes de droit. C’est-à-dire, les principes qui peuvent être invoqués constitutionnellement ou devant une instance internationale. Le protocole de Kyoto, qui arrive à échéance en 2012, a cette valeur de principe de droit, en revanche «l’accord» de Copenhague fut un échec car il n’a pas de valeur juridique. Des avancées à Cancún dépendent de l’assouplissement des positions de Pékin et Washington. Tant que ces pays mettront, dans l’échelle des valeurs, l’emploi avant l’environnement, les principes de droit contre le réchauffement attendront. La conférence de Copenhague a échoué, mais celle de Nagoya sur la biodiversité a réussi. Elle a obtenu une extension des aires protégées sur terre et sur mer, un meilleur accès et partage des avantages issus des ressources naturelles prélevées par les industries pharmaceutiques dans les pays du Sud.

Même si environnement et climat sont dissociés, le protocole de Nagoya redonne confiance dans le multilatéralisme. La nature redevient un élément fondamental de l’économie et de la société. L’accord sur l’accélération du rythme de l’érosion de la diversité des espèces servira-t-il de modèle à celui qui est attendu sur le changement climatique ? Comme la plupart des problèmes climatiques dériveront d’une série de rétroactions, peu sont palpables pour l’homme aujourd’hui. Les micropolluants de l’air et de l’eau ne sont pas accessibles à nos sens.

La force des clim