Peut-on lutter contre le changement climatique avec du matériel de cuisine ? C'est la conviction de l'association Geres (Groupe énergies renouvelables, environnement et solidarités), qui mène depuis dix ans un programme pilote autour d'un nouveau type de cuiseur économe en énergie au Cambodge, où le millionième «New Lao Stove» a été vendu cette année. Minh Cuong Le Quan, qui a participé au projet, est l'un des experts du Geres présent à Cancún pour promouvoir une amélioration des mécanismes de finance carbone et défendre l'intérêt d'une action proche du terrain. Qui, dans le cas cambodgien, a permis de réduire de 22% la consommation de combustible et d'éviter 500 000 tonnes de CO2.
Pourquoi baser un programme énergétique sur un ustensile de cuisine ?
Pour 3 milliards de personnes dans le monde, la première source d’énergie, c’est le bois de feu. Près de la moitié de la population utilise une technologie ancestrale, le foyer trois pierres alimenté par du bois ou des déchets. Or, le charbon, utilisé en ville, est un aspirateur de forêt, qui recule au Cambodge de 0,5 à 1% par an. Les foyers améliorés permettent de réduire la demande à la source.
Comment avez-vous procédé pour toucher des milliers de personnes ?
On travaille avec le secteur privé local, pour que le produit corresponde aux savoir-faire, que les solutions puissent continuer après notre intervention. Pour créer des emplois pérennes, il faut travailler sur l’ensemble de la filière, pour que le partage de la valeur soit équitable.
Vous apportez quoi ?
D’abord, un transfert de technologie, développée par un centre de recherche thaïlandais. Ensuite, un projet de ser