Un grand pas pour réoxygéner le processus de négociation onusien. Mais un petit pas pour éviter que le climat n'étouffe. Après le traumatisme de Copenhague, le 16e sommet climat avait débuté avec un agenda modeste. Il s'est donc achevé, samedi à Cancún, sur un accord modeste. Bonne surprise. Car, pour avoir navigué sur le fil du rasoir en permanence, ce sommet peut s'apparenter à un succès. A minima, certes. Il se cantonne à poser une série de mécanismes embryonnaires (notamment des fonds d'aide aux pays du Sud), loin des impératifs scientifiques. Et de l'état d'urgence climatique. Même si les 193 gouvernements de la planète se bornent à rappeler qu'il faut agir «de manière urgente» pour atteindre l'objectif de limiter la hausse des températures de 2°C.
Des lueurs d'espoir en résultent pourtant et ont le mérite d'éclairer le chemin vers des ambitions futures. «Ce n'est pas la fin, c'est juste le début», a convenu Christiana Figueres, chef des négociations climatiques de l'ONU. En ce sens, Cancún mérite d'être salué. Non parce qu'il résout tout, mais plutôt - et paradoxalement - parce qu'il a choisi de ne pas chercher à tout surmonter. Le «paquet» d'options sur la table ouvre la porte à des discussions substantielles d'ici au rendez-vous de 2011, à Durban. «On a réussi à surmonter la défiance entre nous, des crispations parfois irrationnelles», estime un diplomate brésilien. Cancún aurait pu renvoyer les négociations dans le permafrost de