Record battu: ce soir à 18h55, la France a fait tourner les centrales électriques comme jamais. Avec 94200 mégawatts (MW) de consommation instantanée, l'Hexagone a dépassé son niveau historique, établi le 11 février dernier à 93100 MW, selon le gestionnaire du réseau de transport d'électricité, RTE.
Explication : le froid évidemment. Car le taux record d'équipement du pays en chauffage électrique rend la France particulièrement sensible aux variations de températures: pour un degré de moins par rapport à la moyenne, c'est 2300 MW de consommation en plus, l'équivalent de deux fois l'agglomération de Marseille, selon RTE.
Et sur ces pics de production, le nucléaire ne peut pas tout faire : à 19 heures ce mardi, 62% de la production était assurée par l'atome et les bons vieux moyens ont dû être appelé à la rescousse : charbon (6%), gaz (4%) et fioul (3%), selon les données mises en ligne en quasi direct par RTE. Côté renouvelables, l'historique hydraulique assure 16%, l'éolien 2. Enfin, pour passer ce pic, 4000 MW ont été importés de l'étranger.
Lors d'une visite au centre de dispatching de RTE, à Saint-Denis, le 2 décembre, lors de la précédente vague de froid, le nouveau ministre de l'Energie Eric Besson s'était étonné du faible taux de disponiblité des réacteurs nucélaires d'EDF (51 sur