Au bas de la lettre adressée au Premier ministre, on trouve, parmi les 32 signataires, un président de région PS, un maire UMP, des patrons de chambre de commerce, des pêcheurs, des industriels… Tous rassemblés pour soutenir «le projet éolien offshore au large de l'île d'Yeu [qui] rencontre un très large consensus». Mais se heurte à l'opposition de l'ex-président de Vendée, Philippe de Villiers, qui en aurait obtenu la disparition… Depuis des mois, ce genre d'opposition se retrouve le long des côtes françaises. Et se multiplie d'autant que le gouvernement atermoie. Reportée plusieurs fois, l'annonce des modalités de l'appel d'offres sur l'éolien offshore et de la carte des «zones propices» est promise «avant Noël».On évoque une première tranche de 3 000 mégawatts, un investissement de 10 milliards d'euros.
Mais, englué dans les polémiques sur le coût des énergies renouvelables, l'Etat marche sur des œufs. Avec une obsession : «Ne pas reproduire la situation du photovoltaïque», répète-t-on au ministère de l'Ecologie. Tout en tenant les engagements européens de la France, soit 23% de renouvelables en 2020. Déclinés dans le Grenelle, cela donne un plan de 6 000 MW offshore dans dix ans. Problème : pas un projet n'est sorti de l'eau quand la Grande-Bretagne, elle, a inauguré fin septembre un parc de 100 turbines au large du Kent et prévoit au total 35 000 MW…
Un équilibre économique à trouver
C'est sans doute la question la plus sensible