Le sac plastique, cette lèpre pour l’environnement, fait de la résistance. Le 6 décembre, le Sénat - très divisé, y compris au sein de l’UMP - avait supprimé, dans le cadre du projet de budget 2011, la taxation des sacs plastiques distribués gratuitement aux caisses, pourtant initiée par les parlementaires et adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture. Vendredi, les sénateurs ont atténué leur refus, en reportant dans le cadre du collectif budgétaire pour 2010, l’instauration de cette taxe… à 2014. Après la présidentielle.
Le gouvernement, lui, s'est toujours prononcé contre cette taxe. Tout comme la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD). Selon elle, sans contrainte réglementaire, ses enseignes auraient réussi, en sept ans, à sensibiliser le consommateur, à développer des alternatives. Et diminué de 90% la consommation de sacs de caisse jetables. De 10,5 milliards distribués en 2002, on est passé à 1 milliard en 2009, assure Eco-Emballages. En outre, précise Philippe Joguet, responsable du développement durable pour la FCD, «les enseignes se sont engagées en 2008 à supprimer d'ici la fin 2011 la distribution de sacs non biodégradables aux caisses. Une taxe de 20 centimes sur un sac qu'on achète 1 centime, c'est rédhibitoire». C'était bien l'intention : venir à bout de ce milliard de sacs résiduels mais aussi de tous ceux qui ne sont pas comptabilisés, tels les emballages dans les épiceries ou les magasins type Fnac.
Bangl