Menu
Libération

En 2011, l’énergie se négocie en bons d’achat

Article réservé aux abonnés
Dispositif. Le certificat d’économies d’énergie s’étend samedi aux distributeurs de carburant.
publié le 28 décembre 2010 à 0h00

Mais qu'est-ce qu'elles ont ces grandes surfaces, à nous offrir des réductions dans leurs rayons pour qu'on fasse des travaux dans nos logements ? Après Leclerc (Libération du 5 octobre), c'est Auchan qui a lancé, début décembre, un dispositif de «prime énergie» pour ses clients qui changent de chauffage, s'équipent en renouvelables ou refont l'isolation (1). Cet accès de générosité est en fait la réponse commerciale à une contrainte légale, qui doit s'étendre aux distributeurs de carburant - grande distribution comprise - le 1er janvier : le certificat d'économie d'énergie (CEE).

D’où sort ce certificat d’économie d’énergie ?

Au commencement était la loi Pope de 2005 (pour «programme fixant les orientations de la politique énergétique»), qui créa le CEE. L'objectif : générer des économies d'énergie chez les consommateurs dit «diffus» (particuliers, collectivités, tertiaire) en faisant peser l'obligation sur les fournisseurs d'énergie. Sur la première période (2006-2009), les vendeurs d'électricité, de gaz et de fioul devaient ainsi «faire économiser» 54 TWh. Une obligation qui portait à 80% sur les épaules d'EDF et de GDF Suez. Avec sanction financière en cas de non-respect des objectifs. «Les pouvoirs publics déterminent la quantité d'économies d'énergie à réaliser, les acteurs économiques sont ensuite libres de définir leur stratégie, résume l'Ademe, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Cela p