Dans une ville toujours envahie par les tas d'ordures et de déchets ménagers, la nouvelle est pour l'heure passée au second plan à Naples. Et pourtant, toute l'Italie, y compris la cité parthénopéenne, a débuté la nouvelle année avec une mesure qui devrait radicalement changer ses modes de consommation. Après plusieurs renvois, le gouvernement de Silvio Berlusconi a en effet banni l'utilisation des sacs plastiques dans les magasins et supermarchés italiens à partir du 1er janvier. «C'est un pas en avant fondamental dans la lutte contre la pollution», s'est félicitée la ministre de l'Environnement, Stefania Prestigiacomo.
D’autant que la péninsule italienne est dans ce domaine l’un des plus mauvais élèves de l’Union européenne. Avec plus de 25 milliards de sacs plastiques consommés chaque année (soit environ 400 unités par an et par habitant), la Botte absorbe près du quart du volume européen.
Dès 2006, le gouvernement de centre gauche de Romano Prodi avait décidé de remédier à cette menace pour l’environnement en préconisant un remplacement progressif des sacs plastiques par des équivalents en matière biodégradable ou en papier. Avec, comme objectif, une interdiction définitive en 2010. Mais, hormis quelques initiatives d’une centaine de mairies, dont Turin, et de plusieurs groupes de distribution dont Auchan et Esselunga, l’invitation était pratiquement restée lettre morte.
Fin 2009, le gouvernement de droite de Silvio Berlusconi avait, lui, renoncé à banni