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Décryptage

En 2010, la planète s’est fait une grosse chaleur

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Selon des scientifiques américains, l’année passée détient le record de chaleur. Le rôle primordial des émissions de CO2 se confirme.
publié le 14 janvier 2011 à 0h00

L’année 2010 prend la première place au palmarès des années les plus chaudes depuis plus d’un siècle. Pratiquement à égalité avec 2005. C’est du moins ce que deux des trois équipes surveillant l’indicateur de la température moyenne de la planète (basse atmosphère et surface des océans) ont affirmé hier. Ces informations viennent de l’agence américaine chargée de la météo et des océans (NOAA) et de l’équipe de James Hansen (université Columbia de New York et Goddard Institute for Space Studies de la Nasa). On attend encore les analyses de l’équipe de Phil Jones, au Hadley Centre du Royaume-Uni, dont les chiffres sont systématiquement un peu en dessous des deux autres équipes depuis le début des années 2000, en raison d’une moins bonne prise en compte des températures arctiques, en très forte hausse ces dernières années.

Que veut dire ce record ?

Isolée, l’année 2010 n’a pas de signification particulière. C’est le tir groupé de trois années records en douze ans et les moyennes sur une longue durée qui permettent un diagnostic primaire : le climat est en train de changer. Depuis un demi-siècle, chaque décennie est plus chaude que la précédente. Et ce réchauffement tendanciel se traduit par le fait que le record annuel est battu tous les dix ou quinze ans, voire plus rapidement. 2010 est au top, mais il est très probable que cette année sera plus fraîche.

Quels traits climatiques caractérisent l’an 2010 ?

Des températures très au-dessus des moyenne