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Libération
Récit

Après le tsunami, entre sauvetage et survie

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Dans le nord-est du Japon, des villes entières ont été dévastées par la vague géante. Plus de 100 000 hommes participent au secours.
publié le 14 mars 2011 à 0h00

Un champ de ruine et de boue, des carcasses de maisons et des bateaux emportés comme des fétus de paille, des voitures projetées contre des façades et des montagnes de déchets éventrés. Une litanie de chiffres de mort et de disparus. «Plus de 10 000 décès», assurent les autorités. Plus de 10 000 disparus, déjà, pour le seul petit port de Minami Sanriku («Seul l'hôpital, un bâtiment de cinq étages, et quelques immeubles sont encore debout», raconte l'AFP). Plus de 100 000 policiers et militaires pour fouiller les décombres. Et, souvent, en extraire des cadavres, glissés dans des sacs de toile verte.

Le nord-est du Japon, qui a subi les terribles vagues du tsunami et vit toujours sous la menace d'un accident nucléaire, tient du paysage apocalyptique. «C'était comme un film d'horreur, la route montait et descendait comme une vague», témoigne à Reuters Kumi Onodera, 34 ans. Plus de routes, plus d'électricité. Plus d'eau, plus d'essence. A Sendai, la «cité des arbres», 1,4 million d'habitations sont sans électricité, 500 000 sans eau potable. Trois fois plus à l'échelle de la région la plus touchée. Et les achats de carburants sont rationnés à 10 litres. «Nous sommes complètement isolés, confie Thomas Schmitt, un Français de Sendai (lire page 13). L'autoroute avec Tokyo est coupée, la voie ferrée aussi, et l'aéroport est inondé.»

«Odeur». A Shintona, le quotidien britannique The Guardian raconte comment Harumi W