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Libération

La catastrophe japonaise fait trembler la planète finance

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Le cours du pétrole et les taux d’intérêt partent à la hausse.
publié le 14 mars 2011 à 0h00

Aux Etats-Unis, au Brésil, en Europe, en Chine, en Russie… L'interruption brutale de la vie économique japonaise sera au centre de toutes les discussions, de toutes les spéculations. Des salles de marché aux fonds d'investissement, en passant par les gouvernements et les économistes… «Et maintenant, quel effet sur le reste du monde ?» Certes, le made in Japan ne tire plus l'économie mondiale comme au cours des décennies 70-80. «Cette année, sa contribution au 5% de croissance mondiale ne devait atteindre que 0,2%», note un expert.

Mais au-delà de cette simple relation arithmétique, la complexité des rapports entre le Japon et le reste du monde pourrait donner lieu à d’autres prévisions. Il y a d’abord le pétrole et le gaz. La panne de production locale d’énergie ne manquera pas de se traduire par l’accroissement d’une demande internationale, déjà tendue par les révolutions méditerranéennes. Avec, en prime, une menace : la poursuite de la hausse des cours. Et un regain de spéculation sur le prix du pétrole.

Pour les marchés financiers, un doute pourrait se poser dès aujourd’hui : et si le Japon, qui pointe au troisième rang des exportateurs nets de capitaux derrière la Chine et l’Allemagne, décidait de rapatrier ses fonds pour répondre au besoin de financement de la reconstruction ? L’équivalent de 1 300 milliards d’euros est placé sur la planète. Avec une prépondérance sur les bons du Trésor américains. Déjà, en 1995, le retrait massif de capitaux japonais av