Les 58 réacteurs nucléaires français vont être inspectés à la lumière de l'accident de Fukushima, a ordonné le Premier ministre, François Fillon, soucieux d'en finir avec les soupçons qui pèsent sur la filière nucléaire dans l'Hexagone depuis Tchernobyl en 1986.
«Je souhaite que vous examiniez installation par installation si des améliorations sont nécessaires à la lumière des enseignements qui seront tirés de l'accident de Fukushima», a-t-il écrit à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dans un courrier envoyé jeudi.
La France abrite le deuxième parc nucléaire au monde, qui fournit plus de 75% de son électricité.
Les «premières conclusions» devront être rendues d'ici la fin de l'année car «il est essentiel» pour les Français «de disposer d'une information transparente fiable et disponible dans les meilleurs délais sur les conséquences» de l'accident en cours au Japon depuis près de deux semaines, écrit M. Fillon.
Cinq points
En 1986, l'attitude des autorités françaises, qui avaient commencé par affirmer que les retombées radioactives de Tchernobyl s'étaient arrêtées aux frontières du pays, avait jeté un sérieux doute sur la volonté du gouvernement et des industriels d'informer les citoyens dans un domaine sensible et très polémique.
Un doute si profond et si durable qu'il a justifié l'adoption, en juin 2006, d'une «loi relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire», qui s'est traduite notamment par la transformation de l'ASN, jusqu