La lutte contre la recherche et l'exploitation des gaz de schiste gagne du terrain. Près de 400 personnes, dont la moitié debout, s'entassent ainsi ce jeudi dans la salle du Corum de Montpellier. José Bové est à l'affiche. Mais l'eurodéputé d'Europe Ecologie-les Verts, parti organisateur du débat, n'est pas seul à attirer la foule. Beaucoup sont venus écouter Thierry Salomon. Avec la catastrophe nucléaire du Japon, le président de négaWatt, association héraultaise qui élabore des scénarios visant à réduire la consommation énergétique et à sortir progressivement du nucléaire, est en vogue. Tout comme Séverin Pistre, hydrogéologue au laboratoire HydroSciences de Montpellier, qui se lance dans des explications techniques et pointues. Forages verticaux et horizontaux sur plusieurs centaines de mètres, injection de fluides pour fracturer les roches, besoins en eau équivalents à «quatre ou huit piscines olympiques par forage», risques de pollution liés aux additifs chimiques… Frémissements dans la salle.
Rapport. José Bové, lui, plaide pour l'abrogation des permis qui autorisent des entreprises énergétiques à rechercher des «mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux» dans plusieurs départements français, dont l'Hérault. L'homme fort de la lutte anti-OGM sait comment harceler les lobbys («Il faut montrer aux pétroliers et aux gaziers qu'ils n'ont pas intérêt à venir sur le terrain»). Réfutant les «solutions manichéennes», il appell