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Libération

Bio, un bilan mi-figue, mi-raisin

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La demande, croissante, se heurte à l’insuffisance de l’offre.
(Audoin Desforges)
publié le 1er avril 2011 à 0h00

Multiplication des enseignes bio, allégement des emballages, engouement pour les circuits courts… Se nourrir à la sauce écolo semble aujourd’hui facile. Dans la pratique, les meilleures volontés se heurtent bien souvent à de nombreuses difficultés.

«On essaie, pour nous et pour l'environnement, de tendre au maximum vers le moins néfaste», raconte Laurence Gervais, une Marseillaise qui milite pour intégrer du bio dans la cantine de ses enfants. Mais il y a beaucoup d'injonctions contradictoires.» Adopter une alimentation durable, c'est respecter une multitude de critères. Consommer des produits dont le mode de production limite à la fois émissions de carbone, engrais chimiques et pesticides. Bannir les fruits et légumes contre-saison et les emballages. Privilégier les circuits courts pour limiter le transport et soutenir les producteurs locaux. Le tout en se souciant des conditions de travail.

Supermarché. Pas évident pour le consommateur de tout concilier. Et faire ses courses peut vite tourner au dilemme éthique. Chaque semaine, Laurence Gervais récupère son panier de fruits et légumes auprès d'une Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne). Mais pour la viande et les yaourts des enfants, elle fait un détour par le supermarché. «J'achète, au maximum, bio. Mais on manque d'informations sur la provenance, la composition et l'aspect social de la production. Quand on achète du bio produit à l'étranger, on ne sait pas si l