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Libération
Interview

«Seuls 7% des usages ont besoin d’eau potable»

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Sandrine Cabrit-Leclerc, ingénieure écologue :
publié le 1er avril 2011 à 0h00

Ingénieure écologue, Sandrine Cabrit-Leclerc est consultante en environnement auprès de collectivités et d'entreprises. Elle publiera J'économise l'eau à la maison (éd. Terre Vivante) en mai. Quelques indications sur comment le faire.

«On ne peut pas parler d’économie d’eau sans parler de pollution. Nous utilisons beaucoup de produits cosmétiques ou d’entretien qui contiennent des phosphates, des polluants chimiques ou des micropolluants qui sont rejetés dans les canalisations et passent à travers les systèmes d’épuration. Ils sont faiblement biodégradables et toxiques pour la faune et la flore aquatique.

«Pour éviter ces contaminations, mieux vaut acheter des produits labellisés - Ecolabel européen, NF Environnement, Nature et Progrès, etc. On peut aussi utiliser du vinaigre blanc, pas cher, pour détartrer, désinfecter, dégraisser. La pierre d’argile, qui se présente sous la forme d’une pâte blanche et dure, est de même efficace. On peut aussi introduire des boules, comme des balles de tennis, dans son lave-linge. Ça tape le linge, un peu comme à l’ancienne, et ça permet d’utiliser deux fois moins de lessive.

Il existe ensuite des moyens d’économiser l’eau. Il y a les gestes basiques, qui consistent à fermer le robinet quand on se lave les dents, à prendre des douches plutôt que des bains. Il faut aussi faire attention aux fuites. On peut réaliser des économies de 40% en équipant ses robinets de mousseurs et ses pommeaux de douche de douchettes économes. Une chasse d’