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Libération

A Fukushima, les Japonais continuent à pomper

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Nucléaire. Environ 60 000 tonnes d’eau fortement contaminée doivent être extraites de la centrale pour permettre la suite des opérations.
publié le 7 avril 2011 à 0h00

Une fuite de colmatée, des milliers de tonnes d’eau à pomper. C’était, hier, la poursuite de l’accident nucléaire sur la centrale de Fukushima.

La bonne nouvelle, donc, c’est que la fuite d’une fosse technique d’où s’écoulait une eau très radioactive vers l’océan a été colmatée. C’est l’injection de silicate de sodium dans les fondations du réacteur numéro 2 qui a eu raison des fissures qui acheminaient l’eau vers la fosse.

Mais ceci n’est qu’un épisode dans un combat shadokien. Sur le site, rapporte l’Autorité de sûreté nucléaire française, se trouvent environ 60 000 tonnes d’eau fortement radioactive. Objectif : la pomper et la stocker afin d’écarter la menace d’une contamination supplémentaire de l’océan et réduire la radioactivité de la zone, qui faciliterait la poursuite des travaux. Pour le stockage, seraient utilisés divers conteneurs, ainsi que deux barges ancrées devant la centrale. Le prix à payer ? Déverser dans la mer 11 500 tonnes d’eau faiblement radioactive stockée sur le site avant l’accident.

Risque. Les réacteurs accidentés et les piscines à combustibles usés sont en état stationnaire. Les réacteurs sont maintenus à température par des injections d'eau douce au rythme de 6 à 9 mètres cubes par heure. Mais cette eau, qui devient fortement radioactive, se déverse ensuite dans les parties basses du bâtiment, puis vers la salle des machines. Tant qu'un circuit fermé de circulation échangeant sa chaleur avec une source froide ne sera pas rétabli, l