Selon un rapport publié hier par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), l'aide publique au développement (APD) fournie par les pays riches en 2010 a atteint 129 milliards de dollars (90 milliards d'euros). «Le niveau le plus élevé jamais atteint en termes réels», dit Brian Atwood, président du CAD (Comité d'aide au développement), qui compte 23 pays.
Les pays riches honorent-ils enfin leurs promesses ?
A première vue, la bataille de l’APD n’est pas perdue. Malgré la crise, les pays riches ont augmenté leur aide de 6,5% en 2010 par rapport à 2009. Ce qui va dans le sens de ceux qui estiment que le soutien aux nations les plus pauvres progresse. Au chapitre des bonnes nouvelles, il y a aussi une hausse globale de l’APD (0,32% du PIB en 2010, contre 0,31% en 2009).
Mais c'est oublier les promesses faites au Sud, notamment en 2005 lors du G8 de Gleneagles (Ecosse). A l'époque, les pays riches avaient promis de redoubler d'efforts pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, adoptés en 2000 par 189 Etats. Dans un élan de générosité, ils s'étaient même engagés à porter leur aide à 0,51% de leur revenu en 2010. «Il manque encore 19 milliards de dollars en 2010», précise Jon Lomoy, du CAD. Seuls la Suède, le Danemark, le Luxembourg et les Pays-Bas sont déjà au-delà de la barre de 0,7% fixée pour 2015. Quant à l'avenir, «nous nous attendons à un ralentissement de l'APD», a estimé Brian Attwood