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Fukushima : encore neuf mois d’angoisse

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Tepco, l’opérateur de la centrale japonaise, a annoncé, hier, avoir arrêté un calendrier et affirme qu’il faudra attendre 2012 pour reprendre le contrôle des réacteurs.
publié le 18 avril 2011 à 0h00

Des dates. Un calendrier. Enfin. Enfin un plan de sortie de crise présenté noir sur blanc, pour la première fois depuis l’accident de la centrale de Fukushima… il y a cinq semaines. Hier, l’opérateur Tokyo Electric Power Company (Tepco) a estimé qu’il lui faudrait trois mois pour faire en sorte que le niveau de radioactivité commence à baisser.

«Après avoir achevé cette première étape, il faudra encore trois à six mois avant que nous puissions réduire les fuites radioactives à un niveau très bas», a ajouté Tsunehisa Katsumata, le président de la compagnie d'électricité. Objectif de cette deuxième étape : réaliser «l'arrêt à froid» des réacteurs (le liquide de refroidissement reviendrait à une température et une pression proche des conditions ambiantes). Pour y arriver, Tepco espère relancer les circuits de refroidissement classiques ou installer un circuit parallèle à l'extérieur des réacteurs.

«Crédible». Ce qui serait un progrès important. Car pour l'instant, les ouvriers doivent injecter des milliers de tonnes d'eau, provoquant des inondations dans les bâtiments et les galeries souterraines. Aujourd'hui, 60 000 tonnes d'eau hautement radioactive empêchent les techniciens d'accéder aux bâtiments pour rétablir l'alimentation électrique des pompes. Tepco prévoit de commencer à décontaminer cette eau à partir de juin. La société s'est engagée à la stocker dans des cuves, des barges et une plateforme maritime pour éviter de nouveaux rejets dans