Menu
Libération
Interview

«Les réserves en eau plus importantes que le pétrole»

Article réservé aux abonnés
manifestation . José Bové salue la mobilisation hier des opposants à l’exploitation des gaz de schiste, qui ne relâchent pas la pression :
publié le 18 avril 2011 à 0h00

Les anti-schiste ne désarment pas. Sourds aux promesses du Premier ministre d’annuler les permis d’exploration accordés par Jean-Louis Borloo avant son départ du gouvernement, plusieurs milliers de manifestants ont, de la Drôme au Jura, du Gard à la Seine-et-Marne, témoigné ce week-end de leur intention d’en découdre jusqu’à l’interdiction pure et simple de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste dans l’Hexagone. L’objectif est à portée de main : une proposition de loi en ce sens doit être discutée dans le cadre de la procédure d’urgence, le 10 mai, à l’Assemblée nationale.

Pour faire sauter les conditionnels, plus de 4 000 personnes ont hier convergé à Nant, fief aveyronnais du député européen Europe Ecologie-les Verts (EELV) José Bové. Installés sur les contreforts du Larzac, ils clamaient, entre sandwich et piquette, leur volonté d’empêcher que les techniques ultrapolluantes d’extraction des gaz ou du pétrole des schistes ne dénaturent le site d’exception. Chef de file de la contestation, José Bové, qui appelle à manifester devant l’Assemblée en mai, met engarde contre tout flou juridique.

Etes-vous satisfait de la mobilisation ?

Oui, c’est un vrai succès. Les renseignements généraux prévoyaient un relâchement après les annonces de François Fillon. Cela n’a pas été le cas. Nous sommes arrivés à organiser une mobilisation dans les territoires. Tout l’éventail politique était présent. Car, tant que les permis d’exploration ne seront pas abrogés en bonne et due forme, nous ne vendrons pas la proie pour