Alors que les députés s'apprêtent à examiner en procédure d'urgence - le 10 mai - une proposition de loi interdisant l'exploration et l'exploitation des gaz et pétroles de schiste, une mission d'inspection a remis, hier, son rapport d'étape. Elle avait été diligentée en février par les ministères de l'Ecologie et de l'Industrie, avant que le gouvernement n'annule les permis accordés. La commission se dit favorable à la recherche sur ces hydrocarbures dits «non conventionnels», estimant que «dans deux ou trois ans, l'expérience acquise permettra de prendre des décisions rationnelles sur l'opportunité d'une exploitation de gaz et huiles de roche mère en France.»
Selon les auteurs du prérapport, «notre pays est parmi les plus prometteurs au niveau européen, en huiles dans le Bassin parisien (100 millions de m3) et en gaz dans le Sud (500 milliards de m3)». En outre, «la probabilité que l'accès à ces gisements permette à notre pays […] de réduire très sensiblement ses importations d'hydrocarbures et de limiter d'autant le déficit de sa balance commerciale n'apparaît pas négligeable». La mission juge qu'«il serait dommageable, pour l'économie et pour l'emploi, que notre pays aille jusqu'à s'interdire […] de disposer d'une évaluation approfondie de la richesse potentielle».Or, pour cela, «il est indispensable de réaliser des travaux de recherche et des tests d'exploration», dit-elle.
Le rapport encourage le lancement