A1 h 23, hier, le glas d'une usine ukrainienne a retenti 25 fois. Une façon de marquer le 25e anniversaire de l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, un drame qui avait été enfoui au plus profond de la conscience collective jusqu'à ce que, le 11 mars, l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, ne vienne réveiller la vieille peur de l'atome. Dans le feu de l'émotion, la commémoration de Tchernobyl - d'ordinaire discrète - a pris une dimension particulière, ce qui explique que Dmitri Medvedev ait effectué hier la première visite d'un dirigeant russe sur le site de Tchernobyl !
Oiseaux. Témoin de l'abandon dans lequel la région a été laissée, le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, a imploré hier la communauté internationale d'aider davantage l'Ukraine à surmonter les conséquences de la catastrophe. «Malgré les circonstances économiques difficiles, au cours des vingt dernières années, l'Ukraine a financé seule les dépenses», a-t-il précisé en chiffrant à 180 milliards de dollars (123 milliards d'euros) les pertes économiques du pays à la suite du drame de Tchernobyl. Celui-ci «a laissé derrière elle des problèmes sociaux et économiques qui vont persister pendant des années», a-t-il déploré. Sans compter le financement du sarcophage accidenté qui, aussi incroyable que cela puisse paraître, n'est toujours pas réglé (lire ci-contre) ! De quoi doucher les envolées des prési