Menu
Libération

Endeavour, aux portes de l’univers

Article réservé aux abonnés
Pour son dernier vol, la navette emmène en orbite un détecteur spatial de particules révolutionnaire.
publié le 29 avril 2011 à 0h00

Ce soir, la navette spatiale américaine Endeavour doit s'envoler pour son 25e et dernier vol vers les étoiles. Ce tir sera l'avant-dernier de l'ère de cet engin, un système de transport spatial réutilisable, sans précédent… Et sans successeur. Le dernier vol, avec Atlantis, est prévu pour la fin juin, trente ans après le premier, celui de Columbia, le 12 avril 1981. Tant que la Nasa n'aura pas mis en service un nouveau système, à base de fusées et de capsules à usage unique, les astronautes n'auront qu'un seul moyen de rallier la station : les Soyouz qui s'envolent de Baïkonour.

A bord de la navette, un équipage de six astronautes 100% masculin - c’est rare - où l’on ne compte aucun «bleu» de l’espace. Parmi eux, Roberto Vittori, un Italien de l’Agence spatiale européenne, dont c’est le troisième voyage dans l’espace… Mais le premier en navette.

Endeavour doit rallier la station spatiale internationale (ISS), à près de 400 kilomètres d'altitude pour la ravitailler en vivres, eau, matériels - la routine. Trois astronautes (Mike Fincke, Drew Feustel et le Canadien Greg Chamitoff) vont réaliser quatre sorties en scaphandre de six heures chacune - le «must» des activités spatiales - afin d'installer ou d'entretenir des équipements à l'extérieur de l'ISS.

Aimant. Dans la soute d'Endeavour se trouve aussi un colis exceptionnel. Un formidable instrument de physique baptisé AMS, Alpha magnetic spectrometer. Fruit