C'est l'été au printemps. Avec 28 des 96 départements de France métropolitaine qui ont déjà dû prendre des mesures de restriction pour l'usage de l'eau, et trois autres qui devraient le faire sous peu, mais aussi deux tiers des nappes phréatiques qui présentent des niveaux inférieurs à la normale, «nous sommes dès à présent dans une situation de sécheresse», estime-t-on au ministère de l'Ecologie.
«On est d'ores et déjà en situation de crise et de gestion de crise, a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet, hier après la première réunion du «comité sécheresse» de l'année. On est dans une situation de mois de juillet pour tous les indicateurs : nappes, débit et fonte des neiges.» Les mesures les plus fortes, jusqu'ici concentrées sur le Poitou-Charentes, sont désormais actives dans 20 départements, au nord d'une ligne Lyon-Toulouse.
La France métropolitaine a connu un mois d'avril parmi les plus secs depuis 1959 : les précipitations n'ont atteint que 29% des normales. Et comme cela fait suite à un niveau déjà nettement déficitaire depuis le début de l'année, sauf dans les régions méditerranéennes, les sols sont complètement asséchés. Quant au manteau neigeux, il s'est considérablement amoindri. Seuls les massifs les plus élevés des Alpes et des Pyrénées conservent une couverture neigeuse. Météo France n'attend pas «de pluies significatives» dans les quinze jours.
Alors que l'association l'Observatoire du nucléaire alerte sur un risque de «black