Plus de deux mois après le séisme et le tsunami qui ont gravement endommagé les réacteurs de sa centrale nucléaire numéro 1 à Fukushima, le géant Tepco a annoncé hier une perte nette massive et record de presque 11 milliards d’euros. Un passif jamais atteint depuis la création de l’entreprise en 1951, en remplacement de la Tokyo Electric Light Company, fondée sous l’ère Meiji, en 1883.
Sans surprise, l'opérateur a aussi fait savoir que son PDG, le controversé Masataka Shimizu, 66 ans - qui a carrément disparu durant plus de deux semaines au plus fort de la crise en mars, officiellement pour des «soucis de santé» - était démis de ses fonctions. Il est remplacé par Toshio Nishizawa, 60 ans, l'un de ses lieutenants. Un changement qu'il reste à entériner lors de l'assemblée générale du 28 juin.
«Management». Cela suffira-t-il à combler le manque de leadership du groupe et à améliorer son management encore très chaotique ? «La catastrophe nucléaire actuelle n'a pas été causée par le séisme et le tsunami mais par une série de carences d'origine humaine», affirme Kojiro Irikura, professeur de sismologie à l'université de Kyoto. Un éditeur du mensuel politique Sentaku ne dit pas autre chose : «Les accidents qui ont éclaté au sein des réacteurs de Fukushima sont aussi liés à des problèmes de management interne à Tepco.» Dès hier soir, des voix se sont élevées pour faire remarquer que le président de l'opérateur, Tsunehisa Katsumata e