Gérer correctement le risque radioactif de la centrale de Fukushima Daichi exige de nouvelles évacuations ciblées. C’est le message du dernier rapport de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur la situation au Japon. Le gouvernement japonais a utilisé l’évacuation des zones menacées comme moyen principal pour éviter aux populations de subir des expositions dangereuses à la radioactivité. La première décision fut prise le 11 mars à 21 h 30 (heure locale), par le Premier ministre, Naoto Kan, pour les 3 kilomètres autour de la centrale qui, frappée par le séisme et le tsunami, avait perdu toute alimentation électrique et sa source de refroidissement. Le lendemain, à 18 h 25, la zone d’évacuation passait à 20 km. La centrale est alors dévastée et la catastrophe nucléaire enclenchée, mais l’émission majeure de gaz et de particules radioactifs se produira entre le 14 et le 17 mars.
«devoir d'information». Si ces décisions d'urgence n'ont pas été réalisées «à 100%, les autorités japonaises ont plutôt bien géré la crise par ces évacuations qui ont évité de graves conséquences sanitaires, affirme Didier Champion de l'IRSN. Mais il faut gérer la suite et prendre des décisions d'éloignement pour gérer les conséquences à long terme des dépôts radioactifs.»
Ces dépôts constituent désormais l'essentiel de la menace radioactive, puisque «si les émissions atmosphériques de la centrale ne sont pas totalement arrêtées, elles ne devraient pas