Le gouvernement, opposé à un impôt comparable à celui de 1976, veut mobiliser banques et assurances, aux côtés de l'Union européenne, pour assurer l'indemnisation des éleveurs, principales victimes de la sécheresse, qui va coûter des centaines de millions d'euros.
«On peut faire jouer des mécanismes de solidarité qui, au lieu de taxer une nouvelle fois le contribuable français, reposent sur les banques, les assurances, sur les professionnels et sur l'Union européenne», a déclaré mardi le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire.
S'exprimant à l'issue de réunions avec le monde agricole, il a souligné que les éleveurs se retrouvaient confrontés à une situation similaire à celle de la canicule de 1976, et a confirmé l'intervention en leur faveur du fonds de garantie des calamités agricoles.
Seuls les agriculteurs, spécialisés dans l'élevage ainsi que ceux qui font de la polyculture, seront éligibles à ce fonds. D'autres secteurs comme les céréaliers passent eux par un système d'assurances.
Pour avoir droit à une indemnisation, les éleveurs doivent avoir enregistré des pertes supérieures à 30% par rapport à la moyenne des années précédentes.
L'urgence: trouver du fourrage à prix accessible
Ce fonds de garantie, abondé par l'Etat, se réunira le 15 juin pour lancer l'étude des dossiers. L'objectif est de dédommager les éleveurs à partir de la mi-septembre, a ajouté M. Le Maire, qui souhaite