Rien n'y fait. Les nitrates agricoles continuent de nourrir la «marée verte» en Bretagne. Cette année, la prolifération d'algues est précoce, même si elle reste très localisée. La préfecture de région a sonné l'alerte dès le 7 mai en annonçant «d'importants échouages» dans le Finistère et les Côtes-d'Armor. En cause, des conditions climatiques «très favorables au développement des algues : un fort ensoleillement, de la chaleur et peu d'agitation liée au vent et à la houle».
Cheval. Depuis le début de l'année, 3 300 tonnes d'algues ont été enlevées dans le Finistère et 4 300 tonnes dans les Côtes-d'Armor, dont 4 000 dans la seule baie de Lannion, là où le Premier ministre, François Fillon, s'était rendu, en août 2009, après la mort d'un cheval par asphyxie. Les algues ne font pas que défigurer les plages et décourager la baignade : elles dégagent de l'hydrogène sulfuré, un gaz qui peut être fatal à haute concentration. Bref, elles font une bien mauvaise pub, juste avant le début de la saison touristique. René Ropartz, maire de Saint-Michel-en-Grève, l'une des communes concernées, se veut néanmoins optimiste. «Nous disposons de moyens beaucoup plus importants qu'avant pour le ramassage, se félicite-t-il. Des travaux ont été effectués pour qu'il n'y ait plus de zones où les algues s'accumulent sans que l'on puisse les ramasser. Reste l'inconvénient des engins sur la plage.» Les dégâts sur le tourisme sont scellés depuis longte