Dans un coin du restaurant familial Ootoya, une affichette rassure ceux qui s'inquiéteraient de l'origine des légumes servis : ils ont passé les tests de radioactivité et sont sains à la consommation. «Je ne m'inquiète pas trop, réagit Akiko Yamaguchi, fan des enseignes Ootoya. Je fais confiance dans ce que j'achète au supermarché et consomme au restaurant. Pas le choix…» Chez Ootoya pourtant, le riz blanc servi est un mix des rizières de Yamagata et de Fukushima (4e région productrice de riz dans le pays). «C'est le riz des récoltes 22 [de l'année 2010] et des mois de janvier et février de la 23 [2011]», précise, dans un autre Ootoya, à Yoyogi (quartier de Tokyo), une responsable de la chaîne.
Mais dans les discussions entre amis et parents, sur les blogs, l'inquiétude est perceptible. «Des supermarchés de Tokyo ont mis en rayon des légumes de Fukushima. C'est écrit en toutes lettres. Les légumes sont moitié prix et présentés comme sûrs», lit-on dans un échange entre mères sur un forum. Une jeune maman s'inquiète du lait en poudre qu'elle donne à son bébé et se plaint du manque d'information des géants nippons du secteur, Meiji et Morinaga. Contacté, les gens de Meiji répondent avoir «jusqu'ici, procédé à un test sur nos produits laitiers d'Hokkaido après la mi-mars». Un seul test en quatre mois…
La découverte à Roissy, il y a quelques jours, de 162 kilos de feuilles de thé vert contaminé issu de plantations de la préfec