Zen, le panda ? L'ursidé peut-être. Le WWF France, pas vraiment. Cet après-midi, Isabelle Autissier, la présidente de la branche française de l'ONG mondiale de défense de l'environnement, réunit les salariés pour tenter d'éviter la crise de nerfs. Le 17 juin, une lettre signée par «57 salariés du WWF France» (sur 60 approchés) et publiée sur Rue89, réclamait la tête du directeur général, Serge Orru. Présenté comme un «cri d'exaspération» de la base, le courrier porte sur deux points : le détournement des moyens du WWF au profit personnel de Serge Orru et la déliquescence du management. Selon la lettre accusatoire, Orru utiliserait l'ONG comme «marchepied d'une carrière politique» - il briguerait un siège de député en 2012. Il lui est aussi reproché d'avoir «affaibli l'unité des ONG» en proposant, en solo, à Nicolas Sarkozy un audit sur le coût du nucléaire, alors qu'une position commune était arrêtée avec les autres ONG. Bref, Orru la jouerait trop perso.
Ambiance. Le management ? Il est question d'insultes, de comportements à la limite du harcèlement moral, de «chantages, manipulations et pratiques douteuses» ou de «propos vulgaires». Résultat : un «profond malaise des salariés», et un turn-over très élevé (plus de 25%), dixit la lettre. Face à cette charge, Autissier fait bloc derrière son DG. Dans un courrier daté du 20 juin, elle se dit «choquée que de telles accusations soient émises d'un