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Eolien en mer : la France appâte les gros poissons

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L’appel d’offres publié hier par le gouvernement vise à la construction d’une filière nationale reposant sur les géants du secteur.
Vue aérienne du parc éolien de Horns Rev 2 en mer du Nord,au large du Danemark, le 17 septembre 2009. (AFP Jasper Carlberg)
publié le 12 juillet 2011 à 0h00

Ouf ! La filière éolienne peut souffler. Après des mois de tergiversations, le gouvernement a rendu public hier l'appel d'offres pour 600 éoliennes en mer, au large de la Manche et de l'Atlantique. Total de la puissance : 3 gigawatts (GW) injectés dans le réseau d'ici à 2018. Et 10 milliards d'euros d'investissement. De quoi ventiler notre bouquet énergétique, trusté par 80% d'électricité d'origine nucléaire. L'an prochain, le gouvernement prévoit de lancer une tranche supplémentaire de 3 GW qui entrera en service en 2020. Ces 1 200 éoliennes de pleine mer doivent fournir 3,5% de la consommation électrique. «On aurait préféré avoir d'entrée 6 GW plutôt que deux lots séparés, ça aurait permis de faire des économies d'échelle, commente Nicolas Wolff, vice-président du Syndicat des énergies renouvelables et directeur général de Vestas France. Mais on va déjà se réjouir du fait que l'appel d'offres soit publié, vu qu'on l'attend depuis un certain temps.»

Qu’y a-t-il dans cet appel d’offres ?

Très localisé géographiquement, il concerne cinq zones dans la Manche et l'Atlantique (voir carte), retenues par le ministère de l'Ecologie pour la constance et la puissance de leurs vents. Sur la procédure retenue, «un certain nombre d'écueils ont été pris en compte», analyse Guillaume Fagot, responsable des projets offshore chez Enertrag. Une société qui avait essuyé les plâtres en remportant le premier appel d'offres offshore français, en