On vous voit venir. Il pleut, il fait 15°C, l'été est pourri et on vient nous refaire le coup du réchauffement climatique. Même la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, convenait hier dans un sourire que c'était «un peu décalé» avant de prévenir : «Faites des réserves, car il y aura bientôt moins de précipitations estivales…» Selon les hypothèses, on parle d'une baisse des précipitations d'au moins 10% d'ici 2050 à 2100. D'une hausse des températures de 2° à 3,5°C. De cinq fois plus de jours de canicule. «Nous ne savons pas exactement vers quoi nous allons, il y a des incertitudes, admet le climatologue Jean Jouzel. Mais les certitudes sont suffisantes pour passer à l'action.» Et au Plan national d'adaptation au changement climatique (Pnacc), élaboré dans le sillage du Grenelle, présenté hier au ministère de l'Ecologie.
«Ce n'est pas un plan annonce, c'est un plan mobilisation», a précisé NKM. Rien de spectaculaire, mais un catalogue qui rassemble 230 mesures dont plusieurs étaient déjà plus ou moins engagées à travers différents plans sectoriels (sécheresse, inondations…). Ce premier Pnacc, prévu pour quatre ans, se verra affecter un budget de 170 millions d'euros. Avec l'idée qu'il est moins cher d'agir en amont que de réagir en période de crises. Revue de secteurs à surveiller.
Les Forêts
Prenons le hêtre commun, essence qui peuple les forêts à peu près partout sur le territoire, utilisé pour l'ameublement ou la pa