La découverte dimanche de huit nouveaux cadavres de sangliers près d’une plage des Côtes d’Armor régulièrement envahie par les algues vertes a relancé le débat en Bretagne sur leur présence et sur les dangers de leurs dégagements toxiques.
Les cadavres des trois laies et des cinq marcassins ont été retrouvés dimanche matin dans la vase de l’estuaire du Gouessant, tout près de la plage Saint-Maurice à Morieux (Côtes d’Armor) où deux marcassins étaient déjà morts le 7 juillet.
Les résultats des autopsies des huit sangliers sont attendus lundi en fin d’après-midi mais déjà, les environnementalistes dénoncent l’aveuglement des autorités vis-à-vis des marées vertes.
Les esprits s’échauffent d’autant plus que le phénomène dure depuis des années. Près de 32.000 m3 d’algues vertes ont été ramassés sur les plages bretonnes au 18 juillet, soit un peu plus qu’à la même période l’an dernier (28.271 m3 à la mi-juillet 2010), selon la préfecture de région.
Début juillet, la préfecture des Côtes d’Armor avait assuré que les deux premiers marcassins avaient succombé à un "étouffement dû à une présence de vase dans les voies aériennes supérieures", écartant l’effet des gaz toxiques émis par les algues en putréfaction. La plage a néanmoins été fermée.
"Pourquoi l’embouchure du Gouessant est-elle le seul site du littoral français concerné par de telles mortalités d’animaux, habitués d’ailleurs à fouiller le sol pour se nourrir?", a ironisé l’association Eau et Rivières de Bretagne dans un communiqu