Pas de répit pour les sangliers qui, depuis le 7 juillet, tombent comme des mouches sur la plage Saint-Maurice de Morieux, dans les Côtes-d’Armor. Le macabre décompte s’élevait hier à 38 cadavres retrouvés dans l’estuaire du Gouessant, qui débouche sur la plage, au fond de la baie de Saint-Brieuc, dont 5 animaux morts récupérés pour cette seule journée. Et toujours pas de cause formelle pour expliquer cette mortalité massive et soudaine, même si les algues vertes qui s’échouent sur ces rivages, dégageant un gaz potentiellement mortel lorsqu’elles s’accumulent et pourrissent, font figure de principal suspect.
Aujourd'hui, la préfecture des Côtes-d'Armor doit faire connaître les résultats des analyses d'eau prélevée sur une retenue en amont, anormalement chargée en cyanobactéries toxiques. Mais, si la cote d'alerte a été atteinte, elles ne représenteraient pas un danger létal. A la trappe ou presque, l'une des pistes envisagées pour comprendre un phénomène qui laisse perplexes élus, fonctionnaires, mais aussi certaines associations. «Il faut être très prudent», souligne Gilles Huet, d'Eau et Rivières, qui évoque la possibilité d'un empoisonnement provoqué par un agriculteur excédé de voir les sangliers détruire ses cultures. «Le seul boulot à faire, c'est d'explorer toutes les hypothèses possibles.»
Vase nauséabonde. Les représentants des ONG s'étaient d'ailleurs donné rendez-vous hier pour faire leurs propres prélèvements, sous contrôle d'huis