Aentendre le gouvernement, cette courbe devrait grimper. Elle est dans les faits d’une remarquable platitude. En 1997, 15% de l’électricité française était d’origine renouvelable. En 2010, cette part était de 14,6%. En légère baisse par rapport à 2009. Il y a dix ans, la France s’était pourtant engagée à atteindre en 2010 une part de… 21%. Ce chiffre est issu du bilan énergétique de la France, discrètement publié début juillet. C’est que depuis deux ans, on entend plutôt le contraire : l’Hexagone rattrape son retard grâce au Grenelle de l’environnement, et les renouvelables flambent, surtout le photovoltaïque.
Certes, les éoliennes et les panneaux solaires se sont multipliés ces dernières années. Au premier trimestre, la puissance installée en photovoltaïque a encore grimpé de 25% pour atteindre 1 337 MW, près de 1 000 MW de plus qu’un an auparavant. Et la production éolienne a désormais dépassé l’épaisseur du trait, en franchissant en début d’année les 2% de la production totale. Mais pour l’instant, ce rythme de croissance ne suffit pas à compenser la baisse tendancielle de la production hydroélectrique, dans un contexte de hausse quasi-continue de la consommation d’électricité.
Dans les clous. La filière n'est pas optimiste. Les professionnels du photovoltaïque s'attendent à subir au deuxième semestre les effets du moratoire de trois mois décrété fin décembre (lire ci-contre). Selon l'observatoire de l'investissement de Trendeo, en mars, les énergi